Publié le : 11/04/2019 14:43:51
La protection des plantations est un sujet particulièrement sensible en période hivernale et printanière. En effet que ce soit en milieu naturel ou en agriculture-élevage, la raréfaction de nourriture pousse encore plus les animaux à s’attaquer aux jeunes plantations d’arbres et d’arbustes.
Avant tout, il convient d’identifier clairement les risques pour choisir la protection la plus adaptée.
Les lapins et lièvres sont susceptibles de s’attaquer aux racines superficielles, à l’écorce, aux bourgeons, au feuillage et aux rameaux des jeunes plantes.
Les chevreuils, daims et cerfs ont pour cible principale les bourgeons, jeunes branches et feuillages. On appelle cela l’abroutissement.
Pour des raisons encore mal comprises, certaines hardes de cerfs pratiquent aussi l’écorçage d’arbres adultes. Ils arrachent de grandes portions d’écorce qui engendre une dévalorisation du bois pour les sylviculteurs, voire la mort de l’arbre. Enfin, le dernier type de dégât provoqué par les grands mammifères herbivores de nos forêts est le « frottis ». Au printemps lorsque leurs bois ont atteint leur maturité, ils vont frotter ceux-ci sur les jeunes arbustes afin d’arracher le velours qui les recouvre. Ce faisant, ils arrachent l’écorce des jeunes plantations, mettant en péril la survie de ces dernières.
Les lapins, chèvres, moutons, ânes, vaches, chevaux, ne sont pas les derniers pour faire des dégâts sur les jeunes plantations, comme sur les arbres plus âgés. Feuillages, tendres écorces, jeunes rameaux sont leurs cibles favorites.
Quant aux omnivores que sont les sangliers et les cochons, il faudra tenir compte du fait qu’ils ont pour habitude de puissamment « labourer » les sols pour chercher leur nourriture.
Griffes, sabots, dents, langue, groin, cornes… toutes les parties du corps sont utilisées par les animaux pour arriver à leurs fins. Il convient donc de bien y penser avant d’investir dans une protection.
La hauteur, la largeur, la finesse et la résistance des protections devront donc être bien adaptées à la ou les espèces d’animaux rencontrées.
Pour ce test comparatif, j’ai notamment pu profiter de l’expérience de terrain des services de L’Office National des Forêts.
Ces manchons sont posés dès la plantation du jeune arbuste. De petites tailles (50 ou 60 cm de haut), ces manchons en maille plastique (Polyéthylène) ont un effet dissuasif auprès des petits rongeurs. Il sera nécessaire de fixer le manchon à l’aide d’un ou deux tuteurs en bambou ou échalas d’acacia, pour éviter qu’il ne soit soulevé et qu’il reste bien centré sur l’arbrisseau.
Les avantages et inconvénients des manchons de dissuasion :
Une version de manchon de dissuasion en rouleau de 100 m permet d’adapter la longueur de celui-ci à vos besoins particuliers.
des protections efficaces du petit rongeur au chevreuil.
elle est ainsi nommée car ses dimensions se prêtent bien à la plantation d’arbres à forte pousse verticale.
Les avantages et inconvénients de la gaine de protection « peuplier » :
Beaucoup plus résistante que la précédente (450g/m) cette solide gaine de 20cm de diamètre et 120cm de haut est faite pour durer. Elle est bien adaptée à la présence des petits rongeurs jusqu’aux chevreuils, moutons et chèvres.
Astuce : avant la pose, écrasez la gaine dans le sens longitudinal, si nécessaire en utilisant un marteau afin de lui donner une forme carrée. Cela facilitera la pose et l’agrafage des échalas.
Les avantages et inconvénients de la gaine de protection agroforesterie :
Ces manchons de Polyéthylène partiellement grillagés de différentes couleurs (verte, bleue ou brune) sont des protections de courte durée (3 ans), permettant aux jeunes plantes de bénéficier à la fois d’une protection climatique (contre le vent et les ardeurs du soleil), contre les petits rongeurs et contre les désherbants des cultures, sur une hauteur de 30 à 40 cm suivant le modèle choisi. Ces gaines sont notamment utilisées lors de la plantation de vignes.
Les avantages et inconvénients des gaines de « protection pulvérisation » :
Disponibles en deux longueurs (40 et 50 cm et diamètre 13 cm) ces simples gaines en plastique se posent à l’aide de deux tuteurs bambou.
Les avantages et inconvénients des gaines de désherbage :
D’une hauteur de 60cm et d’un diamètre de 14 ou 17cm, les manchons biodégradables sont efficaces contre les rongeurs. Les chevreuils, chèvres et moutons étant déjà suffisamment grands pour dévorer tout ce qui en dépasse.
Le bord du manchon étant assez abrasif, on peut replier légèrement le bord ce qui facilitera aussi le maintien de l’ouverture. (Voir photo).
L’intérêt de ce matériau écologique biodégradable d’origine 100% organique, réside dans le fait que l’on peut se permettre de le laisser se dégrader seul sans faire un ramassage.
Les avantages et inconvénients des manchons biodégradables :
Ce sont des gaines en polyéthylène disponibles en deux hauteurs (120cm et 180cm) et en différents diamètres. Les gaines de dissuasion « Forest » se posent avec des échalas d’acacia.
Leur mailles fines (2x2mm à 4,5x4,5 mm) procurent aux jeunes arbres un micro climat propice à la reprise (ombre légère, protection contre le vent, fraîcheur relative), tout en les protégeant des animaux de toutes tailles.
Les avantages et inconvénients des gaines de dissuasion « Forest » :
Afin d’améliorer grandement la rigidité verticale et la solidité des gaines de dissuasion, une double maille a été spécialement créée. « Une vraie différence dans la durée » que m’a confirmé le technicien de l’ONF.
Elles sont disponibles en deux hauteurs et deux diamètres.
La maille fine contient les jeunes pousses dans la gaine et la maille renforcée assure le maintien vertical et la solidité de la gaine.
Disponible en deux hauteurs (55 et 110 cm), les protège troncs se présentent sous la forme d’une fine nappe grillagée en polyéthylène de 33 cm de large, qui s’enroule sur elle-même pour former un tube de plus ou moins 5 cm de diamètre.
Ils protègent les troncs, déjà bien formés, des dégâts provoqués par les rongeurs et les gibiers de taille moyenne.
Avantages et inconvénients des protège troncs :
Formé d’un tube rigide en plastique, ces protège troncs sont fendus sur toute leur hauteur afin de pouvoir être mis en place sur des arbres déjà plantés. Disponible en trois hauteurs, ils peuvent protéger le tronc des arbres des dégradations causées par les petits rongeurs jusqu’à celles des chevreuils, moutons et chèvres.
Avantages et inconvénients des protège troncs ventilés :
Composé d’une spirale en PVC régulièrement perforée, ce protège tronc est efficace sur des troncs jusqu’à 3,5 cm de diamètre. Au-delà la spirale continuera de se détendre pour accompagner la croissance de l’arbre, mais elle laissera apparaître trop d’écorce qui ne sera donc plus protégée.
Avantages et inconvénients du « protecteur Spirale » :
C’est un peu la « Rolls » des protège troncs.
Réalisé en polymère ce tube formé de mailles soudées est fait pour durer et résister aux attaques des animaux, comme aux coups des outils mécaniques.
Fendu sur toute sa hauteur, il permet une mise en place rapide.
Un lien posé en haut et en bas maintiendront le Cervitube fermé.
Disponible en deux hauteurs, le Cervitube peut néanmoins être découpé à la hauteur désirée à l’aide d’un sécateur.
Avantages et inconvénients des « Cervitubes fendus » :
Conçu pour le milieu pastoral, ces protections de grande taille (hauteur 1,70m) peuvent s’adapter à vos besoins en diamètre en assemblant plusieurs corsets ensemble.
Les larges branches hérissées de pointes dissuadent les animaux d’élevages comme les cervidés de s’en approcher.
Avantages et inconvénients du corset métal :
Au-delà de 2 à 3 hectares de surface de plantation à protéger, il est envisageable de poser une clôture plutôt que des protections individuelles. Cette solution se révèle plus économique et plus simple à mettre en place. Elle permet aussi de gérer les flux de gibier qui circulent sur les parcelles.
Avantages et inconvénients des clôtures à gibier :
En sylviculture l’abroutissement du bourgeon apical des résineux par les animaux est l’une des grandes craintes pour la qualité de la culture.
En effet, dans le meilleur des cas une branche proche prendra le relais de la tête sectionnée, mais elle engendrera une déformation irréparable du tronc.
Destinées à être posées sur le bourgeon terminal des résineux, elles font office de répulsif et de protection mécanique. La couleur rose aurait un effet particulièrement répulsif sur le gibier.
Ouverte, la pince présente en son milieu des petits ergots de plastique qui vont s’agripper aux épines du bourgeon terminal lorsque la pince sera clipsée.
Un contrôle tous les six à douze mois est nécessaire pour repositionner les pinces, à la suite de la pousse.
Cette petite casquette est enfilée sur le bourgeon terminal et sa forme lui permet de progresser vers le haut au fur et à mesure de la croissance.